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Adoption de l’Intelligence Artificielle dans le monde du travail : le bilan des DRH

Actualités & Tendances

Ressources Humaines

L’Intelligence Artificielle (IA) était au centre des discussions lors de l’Université d’été de l’ANDRH, qui s’est déroulée les 20 et 21 juin derniers.

Seuls 35% des Directeurs des Ressources Humaines (DRH) ont des projets liés à l’IA inscrits à leur agenda, selon une récente enquête. Pour ces professionnels, l’IA représente à la fois de nouvelles opportunités et un territoire encore largement inexploré, avec des implications majeures pour de nombreux métiers, y compris les leurs.

Questions éthiques autour de l’IA au travail

Le discours inaugural de l’Université d’été de l’Association Nationale des DRH, prononcé par sa présidente Audrey Richard, a lancé un avertissement solennel. Celui-ci, rédigé entièrement par une IA et prononcé dans plusieurs langues pour un effet saisissant, visait à sensibiliser aux défis éthiques posés par l’IA. Ces défis incluent la manipulation de l’information, la responsabilité, ainsi que les biais décisionnels. Seuls 35% des DRH ont actuellement des projets liés à l’IA dans leur agenda, ce qui souligne l’importance de cette réflexion.

Protection des données confidentielles

Les premières applications de l’IA générative sur le lieu de travail ont également mis en lumière des risques pour la confidentialité des données. Selon un sondage Ifop/Learnthings de janvier 2024, 55% des salariés ont déjà utilisé des systèmes d’IA pour leurs tâches quotidiennes sans en informer leur hiérarchie. Cette pratique comporte des risques, comme le partage accidentel d’informations confidentielles, comme l’a souligné la présidente de l’ANDRH.

Impact sur l’évolution des métiers

Un autre défi majeur pour les RH est l’impact de l’IA sur l’évolution des métiers. Audrey Richard souligne que les accords de gestion des emplois et des parcours professionnels seront essentiels pour accompagner cette transformation et éviter l’exclusion professionnelle.

À moyen terme, les DRH devront également gérer les transitions professionnelles des métiers automatisés. Benoît Serre, vice-président de l’ANDRH, estime par exemple que les métiers de l’administration du personnel pourraient disparaître complètement.

Cadre réglementaire et éthique

Face à ces défis, il est crucial de définir un cadre clair pour l’utilisation de l’IA en entreprise. Benoît Serre souligne que le rôle des RH est de protéger les collaborateurs tout en soutenant l’innovation.

Certaines entreprises ont déjà mis en place des comités d’éthique et des chartes dédiées. Par exemple, France Travail a établi une charte avec sept principes clés, mettant l’accent sur la finalité des algorithmes, la centralité de l’humain, l’équité, la transparence et la sécurité.

Formation des équipes

Enfin, il est essentiel de former les équipes aux bonnes pratiques liées à l’IA dans leur travail quotidien. Actuellement, seuls 10% des salariés ont reçu une formation sur l’utilisation de l’intelligence artificielle, 27 % espèrent en bénéficier. (Étude IFOP pour LearnThings du 21 décembre 2023 au 3 janvier 2024).

En résumé, l’adoption de l’IA par les DRH offre des opportunités significatives, mais nécessite une gestion rigoureuse des risques éthiques et des impacts sur les métiers. La mise en place d’un cadre éthique et la formation continue des équipes sont des étapes cruciales pour naviguer avec succès dans cet environnement en mutation rapide.

 

Source : https://www.helloworkplace.fr/ia-travail-developpement-drh/

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