En matière de conduite du changement, peut-on traiter aujourd’hui un projet de digitalisation comme on traitait autrefois un projet informatique ? En effet, on oppose désormais couramment la démarche instrumentale et la démarche agile. Petits points de repères…
La démarche instrumentale :
La démarche « instrumentale » est traditionnellement, et depuis plusieurs décennies, liée à l’accompagnement de projets informatiques.
Elle se décompose généralement en 3 volets :
- Un volet de diagnostic et de définition de la stratégie de conduite du changement :
- Etudes d’impact
- Cartographie des changements et des acteurs
- Plans de communication, de formation et d’accompagnement des acteurs (informer/former/aider)
- Un volet de mise en œuvre de ces différents leviers :
- Communication
- Formation
- Accompagnement des acteurs sur le terrain
- Et un volet pilotage en parallèle :
- Mesure (suivi des risques et indicateurs)
- Ancrage (plan de pérennisation et capitalisation)
Aujourd’hui, la démarche instrumentale est remise en cause car elle présuppose que le changement va d’un point A à un point B et que ce point B est connu à l’avance (elle consiste généralement à travailler sur les limites du point A, l’intérêt du point B, et les modalités du passage de l’un à l’autre…).
La démarche agile :
Or, la caractéristique des projets digitaux est… que le résultat du changement peut ne pas être connu à l’avance (!) Et effectivement en ce domaine, on est plutôt dans l’émergence d’usages nouveaux. Pourtant, l’arrivée du digital dans les organisations nécessite un réel accompagnement du changement auprès des salariés.
Le principal reproche fait à la démarche instrumentale est l’effet tunnel et la faible participation des bénéficiaires. La démarche expérientielle ou démarche agile, elle, fait la part belle aux cycles courts et aux ateliers participatifs. Là où les approches traditionnelles privilégiaient une communication descendante, les approches novatrices privilégient une communication plus horizontale.
Deux constats président à cette approche :
- Une prise de conscience est plus forte qu’un discours explicatif => d’où l’intérêt pour les approches expérientielles
- On obtient plus de résultats en agissant sur un groupe que sur des individus => d’où l’intérêt pour les ateliers participatifs
Mais les ateliers participatifs sont des dispositifs qui se tiennent en petit comités. Il s’agit donc d’un mode d’intervention qui ne permet pas de traiter des publics larges.
La conclusion des spécialistes du sujet est que la conduite du changement instrumentale reste privilégiée pour les gros projets informatiques, alors que la conduite du changement en mode agile sera plus adaptée aux projets d’entreprises de type organisationnels, culturels et comportementaux.
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