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Comprendre et utiliser les modèles de Langage de Grande Taille (LLM)

Concepts clés

Les modèles de langage de grande taille (LLM) comme GPT-4 ont transformé le domaine du traitement du langage naturel (NLP). Dans un monde où l’intelligence artificielle prend de plus en plus d’importance, les Large Language Models (LLM) s’imposent comme des outils révolutionnaires pour la compréhension et la génération du langage naturel. Ces modèles d’apprentissage automatique, dotés d’une puissance de calcul colossale et entraînés sur des ensembles de données massifs, ouvrent de nouvelles perspectives dans de nombreux domaines, de la recherche scientifique à la création littéraire. Cet article se propose de démystifier les LLM en explorant leur concept, leurs principes clés, leur évolution et leurs applications concrètes. Nous examinerons également les défis et les implications éthiques liés à ces technologies prometteuses tout en esquissant les perspectives pour les LLM et leur impact sur les systèmes d’IA de demain.

Qu’est-ce qu’un Modèle de Langage de Grande Taille (LLM) ?

Les Large Language Models (LLM) ou grands modèles de langage en français sont des systèmes d’intelligence artificielle (IA) capables de traiter et de générer du langage naturel à grande échelle. Ces modèles sont entraînés sur de vastes ensembles de données, ce qui explique l’utilisation du terme « large » dans leur nom. Ils reposent sur l’apprentissage automatique, en particulier sur une architecture de réseau neuronal appelée transformateur.

En termes simples, un LLM est un programme informatique qui, après avoir été exposé à un grand nombre d’exemples, peut reconnaître et interpréter le langage humain ou d’autres types de données complexes. La plupart des LLM sont formés sur des données collectées sur Internet, représentant des milliers ou des millions de gigaoctets de texte. La qualité de ces données influence directement les performances du modèle, d’où l’importance d’utiliser des ensembles de données bien structurés.

Les LLM utilisent l’apprentissage en profondeur (deep learning) pour analyser comment les caractères, les mots et les phrases interagissent. Cette méthode implique l’analyse probabiliste de données non structurées, permettant au modèle de distinguer les différences entre les éléments de contenu sans intervention humaine.

Après l’entraînement initial, les LLM peuvent être ajustés pour des tâches spécifiques comme répondre à des questions ou traduire des textes. Cet article vise à démystifier les LLM pour les chercheurs en IA, les développeurs de logiciels et les étudiants en informatique en expliquant leur fonctionnement, leurs applications et les défis associés.

Fonctionnement des LLM

Les LLM fonctionnent grâce à des réseaux de neurones profonds, en particulier des architectures de transformateurs. Un LLM est construit sur une architecture de réseau neuronal profond, généralement basée sur des modèles transformers. Elle permet au modèle de traiter de grandes quantités de données textuelles de manière contextuelle.

Voici un aperçu de leur fonctionnement :

Prétraitement des données : Les textes sont transformés en vecteurs numériques à l’aide de techniques comme l’encodage des tokens.Entraînement : Le modèle est entraîné sur de vastes corpus de textes pour apprendre les relations entre les mots et les phrases. Cela implique la minimisation d’une fonction de perte qui mesure l’écart entre les prédictions du modèle et les textes réels.Fine-tuning : Après l’entraînement initial, les LLM peuvent être affinés sur des tâches spécifiques comme la traduction, le résumé ou la réponse à des questions en utilisant des ensembles de données spécialisés.

L’architecture d’un Large Language Model

Les LLM se composent de plusieurs strates de réseaux neuronaux collaborant les uns avec les autres pour traiter le texte d’entrée et produire un contenu de sortie. Une couche d’embedding capture la signification sémantique et syntaxique et permet au modèle de comprendre le contexte. La couche feedforward modifie les représentations initiales. Ses couches successives permettent de conceptualiser des abstractions de niveau supérieur. La couche récurrente interprète les mots du texte d’entrée de manière séquentielle. Enfin, le mécanisme d’attention autorise le modèle à se focaliser sur des parties spécifiques du texte d’entrée les plus pertinentes pour accomplir sa tâche.

À quoi sert un LLM ?

Un Large Language Model offre une multitude d’applications à travers divers domaines grâce à sa capacité à comprendre, générer et manipuler le langage naturel.

  • Pour l’extraction d’information sur le web : les LLM comme ceux utilisés par Bing ou Google Search récupèrent des informations sur le web, les résument et répondent à la requête sous forme de conversation.
  • Pour l’analyse des sentiments : ils peuvent permettre d’évaluer le sentiment exprimé dans des données textuelles.
  • Pour la génération de texte : ils alimentent l’IA générative et lui permettent la création de différents types de texte.
  • Pour la génération de code : ils comprennent les structures linguistiques du code et peuvent en générer automatiquement des segments.
  • Pour les chatbots : ils sont utilisés pour alimenter des chatbots et des systèmes d’IA conversationnelle pour des interactions plus naturelles avec les utilisateurs.

Exemples d’applications des LLM

Les LLM offrent de nombreuses applications pratiques dans divers domaines :

  • Génération de Texte : Les LLM peuvent générer du contenu de haute qualité pour des articles, des scripts et même des œuvres de fiction, offrant un outil puissant pour les créateurs de contenu.
  • Traduction Automatique : Des LLM comme GPT-4 peuvent être utilisés pour traduire du texte d’une langue à une autre avec une précision remarquable, facilitant la communication globale.
  • Service Client : Les chatbots alimentés par des LLM peuvent gérer les demandes des clients de manière autonome, améliorant ainsi l’efficacité des services clients et réduisant les coûts opérationnels.
  • Analyse de Sentiment : Les LLM peuvent analyser les sentiments dans les avis des clients, les réseaux sociaux et d’autres sources de données textuelles, fournissant des insights précieux pour les entreprises.
  • Recherche et Développement : Les chercheurs en IA utilisent les LLM pour explorer de nouvelles idées et résoudre des problèmes complexes en exploitant leur capacité à comprendre et à générer du texte technique.

Quels sont les différents types de LLM ?

Les modèles de langage de grande taille (LLM) peuvent être catégorisés en plusieurs types principaux en fonction de leurs architectures et de leurs capacités.

Les 3 principaux types de LLM

Transformers : Les modèles basés sur les transformers sont parmi les plus populaires. Ils utilisent des mécanismes d’auto-attention pour capturer les dépendances à longue distance dans le texte, ce qui améliore la performance dans une large gamme de tâches NLP.

  • Exemples célèbres : GPT (Generative Pre-trained Transformer), BERT (Bidirectional Encoder Representations from Transformers), T5 (Text-to-Text Transfer Transformer).
  • Applications typiques : Génération de texte, traduction, résumé automatique, question-réponse.

RNNs (Réseaux de Neurones Récurrents) : Bien que moins courants pour les LLM de grande taille, les RNNs étaient populaires avant l’avènement des transformers. Ils peuvent gérer des séquences de données et ont été utilisés pour des tâches comme la modélisation de langage.

  • Exemples : LSTM (Long Short-Term Memory), GRU (Gated Recurrent Unit).
  • Applications typiques : Modélisation de séquences, génération de texte.

CNNs (Réseaux de Neurones Convolutifs) : Les CNNs sont plus souvent utilisés pour le traitement d’images mais ils peuvent aussi être adaptés pour le traitement du langage naturel en capturant des motifs locaux dans les données textuelles.

  • Exemples : CNN pour le NLP.
  • Applications typiques : Classification de texte, détection de sentiment.

Comment les Distinguer ? 

  • Architecture et méthodes : Les transformers utilisent des mécanismes d’attention pour traiter les relations entre les mots, tandis que les RNNs et les CNNs utilisent respectivement des connexions récurrentes et des opérations de convolution.
  • Performances sur les tâches NLP : Les transformers sont souvent préférés pour les tâches nécessitant une compréhension globale du texte et une génération de texte de haute qualité, tandis que les RNNs et les CNNs sont parfois utilisés pour des tâches plus spécifiques où la séquentialité ou la localité des informations sont critiques.
  • Entraînement et utilisation : Les transformers nécessitent souvent un entraînement sur des quantités massives de données, tandis que les RNNs peuvent être plus rapides à entraîner mais moins efficaces pour certaines tâches complexes de NLP. 

Enjeux associés aux Large Language Models (LLM)

Les modèles de langage de grande taille (LLM) représentent une avancée technologique majeure, mais leur utilisation pose plusieurs défis significatifs :

L’enjeu de la fiabilité et tout ce qui en découle….

Les LLM sont aussi fiables que les données sur lesquelles ils sont entraînés. Étant donné qu’ils apprennent des relations et des patterns à partir de leurs ensembles de données d’entraînement, ils peuvent intégrer des informations incorrectes ou biaisées.

Ils peuvent donc reproduire et même amplifier des biais existants dans les données d’entraînement, tels que les biais raciaux, de genre et de sexe. Par exemple, un modèle entraîné sur des données contenant des stéréotypes peut générer des réponses discriminatoires.

Ils peuvent également utiliser un langage inapproprié ou offensant si de telles expressions sont présentes dans les données d’entraînement.

Capacité de traitement et limites techniques

Chaque LLM est limité par sa capacité à traiter un certain nombre de jetons (ou tokens) en entrée.

Par exemple, les versions de GPT peuvent traiter un nombre limité de tokens par requête, ce qui peut être insuffisant pour des tâches nécessitant une compréhension contextuelle sur de longues séquences de texte.

Pour traiter des textes plus longs ou des tâches plus complexes, des approches de décomposition ou des techniques avancées de gestion de la mémoire sont nécessaires.

Coûts et ressources

Le développement et l’entraînement des LLM nécessitent des ressources énormes en termes de puissance de calcul, de temps et d’argent.

Par exemple, le projet Megatron-Turing de NVIDIA et Microsoft est estimé à un coût total proche de 100 millions de dollars. Ces modèles sont construits sur des centaines de serveurs multi-GPU, rendant leur développement inaccessible à la plupart des entreprises et institutions académiques.

De plus, les LLM consomment une quantité significative d’énergie. L’entraînement de modèles comme Google BERT a une empreinte carbone équivalente à un vol trans-américain, ce qui soulève des préoccupations environnementales.

Impact environnemental :

L’empreinte carbone des LLM est une préoccupation croissante. En effet, l’entraînement et le déploiement de ces modèles consomment énormément d’énergie, contribuant ainsi aux émissions de gaz à effet de serre. Des études montrent que l’empreinte carbone de l’entraînement de modèles complexes est comparable à celle de plusieurs vols longue distance.

Perspectives des LLM

Malgré ces défis, les LLM ouvrent des perspectives prometteuses dans de nombreux secteurs grâce à leur capacité à comprendre, générer et manipuler le langage. Les LLM sont utilisés pour créer des chatbots avancés, des assistants virtuels, des outils de traduction automatique et bien d’autres applications qui améliorent l’efficacité et l’accessibilité des services. Ils facilitent ainsi la recherche en IA en aidant à l’exploration de nouvelles idées et en automatisant des tâches complexes de traitement du langage.

Les LLM représentent une avancée significative dans le domaine de l’IA, du Deep Learning et du traitement du langage naturel. Leur capacité à transformer des secteurs entiers grâce à une meilleure compréhension et génération de texte est indéniable. Cependant, il est crucial d’aborder les défis de fiabilité, de biais, de coûts et d’impact environnemental pour maximiser leur bénéfice tout en minimisant leurs risques. Les chercheurs, développeurs et décideurs doivent collaborer pour développer des modèles plus équitables, accessibles et durables, assurant ainsi que les LLM continuent à être des technologies clés pour l’avenir.

Le Pont Learning