L’adaptive learning, ou apprentissage adaptatif, fait partie des derniers « trendy words » dans l’univers du digital learning. Alors, …nouvel écran de fumée ou réelle tendance d’avenir ? En tout cas, l’enjeu est réellement important en termes d’apprentissage.
En effet, à l’heure où on parle de décrochage scolaire, de boring learning, et de taux de no-show, force est de constater que le résultat attendu des apprentissages n’est pas toujours au rendez-vous. Alors pourquoi s’ennuie-t-on devant un prof, pourquoi soupire-t-on devant un gros livre, pourquoi décroche-t-on d’un MOOC, pourquoi fronce-ton les sourcils devant le prochain module e-learning que notre entreprise nous demande de suivre ?
Bref, …pourquoi ça ne marche pas à tous les coups ? … Et si l’intelligence artificielle pouvait venir à notre secours ! Imaginez la révolution si tous les blocages dans les apprentissages étaient levés par un algorithme miracle.
Doper les apprentissages ?
Alors, quand l’adaptive learning nous fait la promesse d’un parcours de formation totalement personnalisé, idéalement établi en fonction de notre profil et des données que nous générons, on se prend à rêver.
Les acteurs historiques sont plutôt des américains (comme Knewton) et les acteurs français sont encore peu nombreux. En matière d’Adaptive Learning, on peut d’ailleurs observer différents modèles :
- Soit on crée de toute pièce un ensemble de ressources pédagogiques pertinentes et on fait tourner l’algorithme dessus (c’est ce qu’ont fait jusqu’à présent par exemple Gymglish ou Woonoz),
- Soit on part d’un ensemble de ressources pédagogiques pré-existantes, qu’il faut alors soigneusement cartographier façon knowledge management avant de pouvoir faire tourner l’algorithme dessus (c’est ce que propose par exemple Domoscio).
Mais attention, l’idée clé n’est pas uniquement de travailler sur les contenus qu’on met à disposition, mais bien sur l’expérience utilisateur que l’on veut proposer à l’apprenant.
Travailler l’expérience utilisateur
Car c’est bien l’expérience utilisateur qui pose problème et qui est au cœur de ces fameux problèmes de décrochage et d’aversion aux apprentissages.
Si vous voulez dégoûter un utilisateur proposez-lui :
- Un contenu massif à ingurgiter en une seule fois
- Présentez-lui des choses qu’il sait déjà ou dont il n’a pas besoin
- Et sur le mode le plus ennuyeux possible
Si l’on prend le contrepied de ces travers trop connus, cela suppose, pour une expérience utilisateur réussie, que vous prévoyiez :
- que l’apprenant soit sollicité au bon rythme (c’est la question de la fréquence)
- que l’apprenant soit sollicité brièvement (c’est la question de la durée)
- que l’apprenant soit sollicité de manière ciblée (c’est l’objet de l’intelligence artificielle)
- et enfin que l’apprenant soit sollicité de manière plaisante (c’est l’objet de la ludification ou de la gamification)
La bonne recette passe donc par ces 4 ingrédients.
Un avenir prometteur
Il y a fort à parier que les acteurs de l’adaptive learning qui tireront leur épingle du jeu travailleront sur ces 4 axes, car les apports des neuro-sciences nous le confirment : un contenu plaisant et ciblé, présenté à la bonne fréquence et sur des durées courtes a toutes les chances d’atteindre ses objectifs en termes d’apprentissage.
A l’ombre d’autre « trendy words » beaucoup plus massifs et extrêmement prometteurs (Big Data, Machine Learning ou Deep Learning), l’Adaptive Learning a donc de beaux jours devant lui !…
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